Dans un éclat de rire, il m’entraîne loin du tapage festif. Sans un mot, il se dirige vers une vieille jeep, me fait signe de m’y installer, nous voilà sur la route cheveux au vent. Soudain, il bifurque dans un chemin, continue encore quelques mètres et arrête le moteur. Par cette nuit sans lune, on aperçoit des myriades d’étoiles. Aucun son alentour, seulement les légers bruissements de petites bêtes nocturnes fuyant notre présence. Je descends à tâtons, l’homme me rejoint et me mène vers ce qui semble être une petite clairière surplombant la vallée. Des odeurs suaves exhalent de toutes parts; je m’assois sur un rocher encore tiède et scrute le firmament à la recherche d’une étoile filante, j’en vois une, et fais un voeu. Sans un mot, l’homme s’accroupit derrière moi, écarte mes cheveux, m’embrasse le cou et me sert contre lui, nous restons ainsi un long moment. Sentant son désir, je me lève et me débarrasse de ma robe; ses mains rugueuses me parcourent, il m’entraîne contre un arbre et me baise debout avec ardeur, je n’en finis pas de jouir. Mes jambes autour de sa taille, il me fait tournoyer et perd l’équilibre. Nous tombons toujours enlacés. Au bout d’un moment, l’inconfort se fait ressentir. Je lèche le sang de ses égratignures, il se ranime aussitôt, je jouis encore. Toujours sans un mot, nous retournons vers la jeep. Il me dépose au couvent. Dans un langage de signes et quelques mots d’anglais, l’homme me fait comprendre qu’il aimerait me revoir demain soir. Au moment de se quitter, je lui fais remarquer que je ne sais pas son nom! Zerah! Me lance-t-il en redémarrant.
Je répète Zerah, Zerah, Zerah et finis par m’endormir.
