mercredi 14 septembre 2011

Leslie retourne à.. (131)

   Leslie retourne à New-York dans quelques heures. Il est resté plus de temps que prévu, il faut qu’il parte. Ces quelques jours ensemble ont passé si vite. Leslie me promet de revenir très bientôt, on s’écrira, on gardera le contact. Avant de le conduire à l’aéroport, il prend quelques photos de moi sur la plage, puis on s’attarde encore un peu sur Ocean Front walk. Je dépose Leslie au terminal, et repars aussitôt. Le vague à l’âme, je m’en retourne vers Venice et mon avenir incertain. Il faut que je me remette à l’ouvrage, j’ai tout dépensé, je n’ai plus un rond. J’ai laissé tomber le travail de modèle chez Jerry qui devenait vraiment trop pénible, et à l’académie, je ne me suis fait remballer pour absence. Je passe chez Dan, voir si il a besoin de moi. Il vient d’engager une nouvelle, il me fera signe en cas de pépin. En sortant du resto, je croise Michaël, le type qui vient prendre ses petits déj chaque matin, il s’approche et dit:
   -Salut, comment vas-tu, cela fait un bail? Tu ne travailles plus ici?
  -Plus vraiment, je fais des remplacements de temps à autre, à propos, toi qui habites le coin, tu ne connaîtrais pas un studio à louer? 
   Je le vois hésiter un instant, puis, timidement dit:
  -Tu peux venir chez moi, j’ai une chambre inoccupée, si cela peut te dépanner, tu es la bienvenue!
   Je n’en crois pas mes oreilles, la Providence est encore au rendez-vous! Je n’hésite pas et lui réponds que si ça va pour lui, je m’amène demain, n’ayant pas grand chose à déménager. Michaël semble ravi, et me propose de venir m’aider dans la matinée pour transporter mes affaires. Son appartement est situé dans une ruelle parallèle à Ozone street, à côté du parking lot où je gare ma Chevi, à une centaine de mètres de ma piaule. Je le remercie, on se fait la bise. Je rentre aussitôt pour empaqueter mon barda, ce qui ne me laisse pas le temps d’avoir le mouron! Je trie et jette le plus possible pour ne pas m’encombrer de choses inutiles. Je téléphone de la cabine en bas de la rue à mon proprio pour lui dire que je me taille. Il passera demain matin à la première heure pour reprendre les clefs et vérifier si je n’ai pas fait trop de dégâts. Vers une heure du mat je m’endors d’un sommeil profond après avoir tout rangé et nettoyé pendant toute la soirée.