A peine la porte refermée, il m’enlace, m’embrasse et dans un murmure à peine audible dit qu’il m’a désirée dès l’instant où il m’a vue.
Après l'exaltation, allongés dans la pénombre, les bruits de la rue nous parviennent par un soupirail situé au-dessus du lit; on entend des pas, parfois sonores et pressés; on distingue ceux des femmes à la résonance des talons. Des cris d’enfants, des bribes de phrases, instants de vies. Une voix attire mon attention, celle d’une femme qui descend les escaliers et sort de l’immeuble en fredonnant un air bientôt englouti par les clameurs de la ville. Quelques instants plus tard, je l’entends à nouveau, mais cette fois une voix d’enfant l’accompagne, chantant la même rengaine. Cherif me regarde et sourit, lui aussi a entendu. Il saisit ma main, la pose sur mon sexe, puis, se branle, cela m’excite beaucoup, je me caresse avec frénésie en regardant son érection...
Nous nous quittons tard dans la soirée; promesses de se revoir, oui, peut-être, on verra.
Nous nous quittons tard dans la soirée; promesses de se revoir, oui, peut-être, on verra.
Depuis un certain temps, je suis plus calme. Il m’arrive de passer des journées entières sans parler à personne et de réfléchir à la vie que je mène (prendre un crayon ne m’est plus venu à l’esprit); pourtant, je connais bien le plaisir que je peux éprouver en travaillant, cet oubli de soi, assez semblable à la baise...