dimanche 17 juillet 2011

Les mômes.. (109)

  Les mômes sont sympas, on discute un moment, puis nous regardons des dessins animés. Ce soir, nous mangeons en famille, Denise a ramené des plats du resto, nous nous attardons à table. Dan nous conseille d’acheter une voiture. Demain matin, il nous amènera dans un quartier où l’on trouve des occasions à chaque coin de rue.
   Le lendemain, Dan nous dépose dans une rue près de Wilshire boulevard. Il y a des marchands de voiture partout. Nous nous arrêtons devant le premier. Les prix indiqués varient de trois cent dollars à des milliers.. Comment faire le bon choix, nous sommes embarrassés quand soudain un petit homme surgit à nos côtés et me souffle à l’oreille: -Si vous cherchez une bonne voiture à bas prix, j’ai ce qu’il vous faut, venez avec moi, il ne faut pas acheter ici, ce sont des arnaqueurs. Nous suivons le bonhomme qui nous entraîne vers une Chevrolet blanche garée dans la rue, il nous explique que c’est sa voiture, qu’il en a acheté une neuve et nous laisse cette Chevi II entièrement automatique pour trois cent dollars, une bonne affaire d’après lui. Il nous invite à faire un tour, on s’installe à ses côtés sur la banquette rouge, tout semble fonctionner; par principe, je marchande et lui en propose deux cent dollars, il hésite un peu et après quelques instants me tend la main, marché conclu! Je lui demande comment on fait pour les plaques, il répond qu’elles font parties de la bagnole, qu’il ne faut pas en changer, il suffit juste de mettre quelques litres d’essence! Zer sort les billets et se met au volant; je ne me sens pas à l’aise avec le changement de vitesse automatique, je me charge de lui indiquer le chemin. Nous nous dirigeons vers Venice pour montrer notre acquisition à Dan. On se gare sur le parking jouxtant le resto sur le Ocean Front. Il y a déjà plein de monde à la terrasse. Dan est dehors en train de papoter avec des clients, il porte une toque blanche comme les grands chefs! Son baratin terminé, il se tourne vers nous, je lui demande s’il a le temps de venir voir sur le parking, il nous accompagne en vitesse, c’est bientôt l’heure du rush nous dit-il en approuvant notre achat et retourne à ses fourneaux. Nous passons le reste de l’après-midi à flâner sur le Front Walk. Il y a un peuple bigarré composé de vagabonds, hippies, et quelques gens chics. Certains circulent à vélo, ou patins à roulettes. Sous les palmiers, entre la promenade et la plage, de petits groupes çà et là font de la musique, il y a même un excellent steel band jamaïcain; des marchands ambulants proposent de l’artisanat ou des jouets et autres gadgets, plus loin il y a un espace avec des tas d’engins, des hommes hyper musclés y font leur body-building quotidien. Sur la plage, du haut de leur tour, des sauveteurs surveillent les beach boys attendant la vague. Les baigneurs sont rares, c’est encore l’hiver malgré les vingt cinq degrés. Ici, les bistrots ne manquent pas, et l’ambiance est bon enfant, c’est une perpétuelle grande kermesse, nous nous y attardons jusqu’au couché du soleil.